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Plan
départemental des Pyrénées orientales - Accéder aux documents du plan
Gisement
- pratiques actuelles -
capacité
d'accueil - préconisation - suivi du plan -
Convention
L’enquête menée auprès des
47 artisans et entreprises situés dans la zone d’activité de Perpignan et sa
périphérie a permis d’obtenir des informations intéressantes sur les modes
de gestion des déchets du bâtiment. Le caractère qualitatif de l’enquête
est développé ci-après.
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Ils gèrent l’évacuation
de leurs déchets au fur et à mesure de leurs chantiers qui sont
généralement des travaux pour des particuliers .
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Ils réalisent de plus en
plus de réhabilitations.
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Ils ne louent que très
rarement des bennes auprès des prestataires privés.
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Ils brûlent une partie de
leurs emballages (cartons, palettes, plastiques, etc…) ou profitent des
déchetteries qui les acceptent, surtout lorsque celle-ci est gratuite et
se trouve à proximité de leur atelier.
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Les artisans travaillant
énormément en atelier (menuiserie, métallerie, etc…) possèdent des
conteneurs spécifiques pour la reprise et la valorisation de leurs
déchets qui sont ensuite collectés par un récupérateur.
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Certains " petits "
artisans profitent des collectes sélectives des déchets ménagers
proposés aux habitants de leur quartier. Cette situation a été
rencontrée à Pia, Cabastany et Perpignan. Ces gisements restent faibles
et sont presque assimilables à des particuliers.
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Il s’agit principalement
des cartons et des plastiques d’emballages.
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L’artisan ne souhaite pas
envisager de réaliser un trajet de plus de 10 km (ou d’un quart d’heure)
pour trouver une installation pouvant traiter ses déchets.
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Les artisans sont prêts à
améliorer leur gestion des déchets mais ils demandent à être davantage
informés sur les lieux qui leur sont réservés et à recevoir des
informations sur la réglementation.
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Les
entreprises
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Elles connaissent davantage
que les artisans les contraintes réglementaires et les lieux adaptés à
la gestion de leurs déchets.
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Beaucoup font appel aux
prestations loueurs de bennes lorsque les chantiers sont importants.
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L’entreprise de
maçonnerie gère la benne commune au chantier dans la majorité des cas
(benne au compte prorata).
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Les déchets toxiques sont
souvent repris par des collecteurs qui respectent les filières de
traitement spécifique ou parfois par les fournisseurs qui s’engagent à
reprendre les emballages mouillés.
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Les entreprises répondent
souvent aux appels d’offres et souhaiteraient voir une gestion des
déchets prises en charge exclusivement par le Maître d’Ouvrage afin de
ne plus avoir à gérer la benne – et par la même le compte prorata-,
ce qui crée souvent des différends entre les corps de métiers qui
interviennent sur le même chantier.
Le
tableau suivant permet d’identifier les modes de gestion des déchets du
bâtiment rencontrés lors de l’enquête :
Filières
Déchets |
Déchetteries |
CET 2 |
CET 3
(décharge
communale) |
Carrière |
Brûlage chauffage |
Récupérateur fournisseur |
Remblais |
Collecte OM ou sélective |
Gravats |
X |
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X |
X |
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DIB en mélange |
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X |
DIB triés |
X |
X |
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X |
Bois |
X |
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X |
X |
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Palettes |
X |
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X |
X |
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Métaux |
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X |
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Verre |
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X |
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DIS/DTQB |
X |
X |
X |
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X |
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X |
Le graphique suivant présente la
répartition des différents modes de gestion des déchets du bâtiment
rencontrés (une même entreprise peut avoir plusieurs filières de traitement
en fonction du lieu de son chantier et de son activité), en terme de fréquence
d’utilisation.
 
Par exemple : 32
% des enquêtés fréquentent les déchetteries, 30 % louent des bennes, 40 %
font appel à des récupérateurs.
Il faut noter la part
importante prise par les CET II avec 53 % des entreprises et artisans qui s’y
rendent directement ou indirectement. Ceci peut venir
de 2 raisons :
-
Les entreprises confondent les CET II avec
les CET III et les décharges communales ;
-
Les entreprises font souvent appel à des
prestataires où les DIB et les inertes restent en mélange, ne sont pas
triés et restent directement transportés en CET II.
commentaires
-
Un coût d’achat inférieur au granula
sorti des carrières ;
-
Une granulométrie constante ;
-
Un granulat recyclé respectant les
spécifications.
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Les artisans et les entreprises utilisent de
plus en plus les filières adaptées à leurs déchets (déchetteries,
prestataires privés, etc…), mais privilégient les exutoires les moins
onéreux comme les déchetteries pour la majorité des artisans.
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Les mentalités semblent évoluer car beaucoup
d’entreprises et artisans enquêtés sont prêts à se diriger vers une
installation spécifique à leur activité. Le surcoût produit par cette
gestion complémentaire de ces déchets serait ajouté à leur facture sur
les chantiers. Certains appliquent déjà ce principe.
-
La grande majorité des
artisans et des entreprises, interrogés lors de notre enquête, comprend
la nécessité des efforts à fournir afin de mieux gérer les
déchets du BTP.
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Beaucoup utilisent les déchetteries locales
et apprécient leurs proximités. Ils ne souhaitent pas réaliser des
déplacements supérieurs à 10 km ou 15 minutes entre leur chantier ou leur
atelier et l’installation où ils devront déposer leurs déchets.
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Les professionnels souhaitent recevoir une
information à propos de la réglementation en vigueur qu’ils
méconnaissent.
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Certains facturent dès à présent la reprise
de leurs déchets à leurs clients.
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Les entreprises évoquent la nécessité d’intégrer
un volet " gestion des déchets " dans les marchés de
travaux du BTP. Lors du questionnaire, de nombreux établissements ont
insisté sur ce point et sont favorables à une prise en compte de la
gestion des déchets triés à l’amont, au niveau de l’élaboration du
programme et des marchés.
-
Certaines entreprises sont relativement
sensibles au problème de matériaux recyclés. Elles demandent des actions
concertées avec les Maîtres d’Ouvrages pour développer l’utilisation
de ces matériaux recyclés en provenance de la démolition des bâtiments
et des routes (fraisât).
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