Déchets du BTP
Languedoc Roussillon

 

 

 

 

 

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Gisement - pratiques actuelles - capacité d'accueil - préconisation - suivi du plan - Convention

Les filières de gestion à prévoir aux horizons 2007 et 2012 sont basées sur la composition prévisible du gisement.

Actuellement, les déchets produits sont répartis en 5 grands types :

  • Les inertes (45 %) ;

  • Les inertes et DMA mélangés (33 %) ;

  • Les DMA (16 %) ;

  • L’amiante-ciment (4 %) ;

  • Les DIS (2 %).

D’ici à 5 ans, cette composition et répartition ne devraient pas trop changer car la mise en place progressive de la pratique de tri sur chantier sera très progressive.

A l’horizon 2012, la composition des déchets devrait avoir évolué par la généralisation des pratiques du tri sur chantier. Cela devrait se traduire par :

  • Une forte diminution de la catégorie inertes/DIB mélangés ;

  • Une augmentation corrélative en inertes  ;

  • De meilleures performances de recyclage en granulat (26 % au lieu de 17 %) ;

  • Une diminution des quantités à trier arrivant en centre de tri. Ceux-ci pourraient s’orienter davantage vers une activité de transit que de tri.

A partir des principes retenus  ceux décrits ci-après présentent les compromis les plus intéressants en terme de respect du principe de proximité et d’économie du coût de traitement :

  • Scénario 1 : schéma organisationnel à l’horizon 2007 ;

  • Scénario 2 : schéma organisationnel à l’horizon 2012.

Les scénarios sont basés sur une répartition géographique du gisement des déchets du BTP par bassin

scenario 1 : scénario propose pour l’horizon 2007

Nous présentons les équipements prévus pour le scénario à l’horizon 2007, au niveau de chaque bassin d’activité.

  • Plaine du Roussillon

  • 2 déchetteries professionnelles : à priori, pas d’installation à créer, car il en existe déjà 2 qui appartiennent au réseau Point P ;

  • 1 centre de tri : actuellement le centre de tri de la Société BRI pourrait convenir mais celui-ci devra sûrement devenir un centre de tri mécanisé, compte tenu des tonnages à traiter et faire l’objet d’une régularisation administrative si besoin (permis de construire, autorisation ICPE) ;

  • 2 installations fixes de concassage : on peut en prévoir une au Sud afin de capter le gisement situé au sud du bassin et le Vallespir (par exemple, Projet de la Société Vaills). La seconde installation est à situer au nord de Perpignan (installation existante de la société BRI ou une autre en remplacement) ;

  • 6 CET III ou carrières : ces installations seront réparties autour de Perpignan afin de couvrir toute la zone concernée. Deux carrières accueillant déjà du remblaiement d’inertes devraient être retenues.

  • Albères et Côte Vermeille

  • 1 déchetterie professionnelle : elle devrait être réalisée dans les environs de la Commune d’Argelès. Un projet de déchetterie collective est en cours sur cette commune. Le dimensionnement de cette installation semble permettre la réception des professionnels également. Si ce projet voit le jour, la déchetterie professionnelle n’a pas lieu d’exister ;

  • 1 installation mobile de concassage permettrait de recycler les gravats de la partie Est de ce bassin, en l’associant à un CET III. Les gravats de la partie Nord et Ouest de cette zone serait directement dirigés vers le concasseur fixe situé au Boulou ;

  • 2 CET III à l’emplacement de CET III existants dont un en bordure de côte et un autre sur la zone ouest du bassin, permettraient d’offrir un meilleur service sur l’ensemble du secteur et éventuellement la partie est du Vallespir. Le manque de disponibilité foncière sur ce secteur invite à rechercher une pérennisation des sites d’enfouissement existant plutôt que d’en créer de nouveaux.

  • Fenouillèdes

  • Utilisation des 3 déchetteries des collectivités (dont 2 existantes et 1 en projet) ; compte tenu des faibles gisements à capter et des consignes d’entrée actuelles autorisant le dépôt de déchets pour les professionnels ;

  • 1 CET III à Sournia (il s’agit d’une ancienne carrière à remblayer), couplé avec un quai de transfert pour les DIB qui seraient ensuite dirigés vers le CET II du Col de la Done. Cette plate-forme consiste en un emplacement réservé sur le CET III pour une benne recueillant les DIB du BTP. Aucun tri ne serait réalisé sur ce gisement car cela représente des tonnages faibles. En outre, le transport et la prestation de tri seraient beaucoup plus onéreux que la simple mise en décharge directe.

Remarques :

  • Si les déchetteries collectives ne veulent pas ou ne peuvent pas recevoir les déchets des professionnels, celles-ci seraient remplacées par des plates-formes de transfert simplifiée (emplacement clos disposant de 3 bennes pour les inertes, les DIB non recyclables et les DIB recyclables :métaux et bois).

  • Si le site de Sournia ne peut être envisagé, la même solution technique serait alors proposée sur le site du CET III d’Ansignan.

 

  • Conflent

  • 1 déchetterie professionnelle ouverte à mi-temps sur le territoire de la commune de Prades, si la déchetterie collective actuelle ne veut pas ou ne peut pas prendre en charge la gestion des déchets des professionnels du BTP ;

  • 2 CET III existants (Olette et Vinça) où une benne DIB serait également mise à disposition des professionnels pour permettre l’acheminement de ces DIB vers la déchetterie professionnelle la plus proche où un tri serait effectué ;

  • 2 plates-formes de transfert simplifiés, situées à l’Ille sur Têt et à Vernet Les Bains, où 3 bennes permettraient de collecter les inertes, les DIB et les bois-métaux. Ces sites fonctionneraient comme suit :

  • Pour Ille sur Têt :

  • inertes : enfouissement à Vinça ou Néfiach,

  • DIB : dirigés vers un CET II,

  • Bois-métaux : récupérateurs ou déchetterie professionnelle.

  • Pour Vernet les Bains :

  • inertes : enfouissement à Olette,

  • DIB : transfert en déchetterie professionnelle avant enfouissement en CET II,

  • Bois-métaux : récupérateurs ou déchetterie professionnelle.

  • Vallespir

  • Utilisation des 2 déchetteries des collectivités et de la déchetterie professionnelle de Point P ;

  • 1 CET III (Arles sur Tech) pour l’enfouissement des inertes de ce secteur du bassin ;

  • 1 CET III couplés à 1 Plate-Forme de transfert simplifiée (DIB et bois-métaux) sur la commune de Saint Laurent de Cerdans

  • 1 Plate-Forme de transfert simplifiée (inertes, DIB et bois-métaux) sur la commune de à Prats de Mollo.

Remarque :

Si le couplage (CET III et plate-forme de transfert simplifiée) n’est pas possible sur le site du CET III de la commune de Saint Laurent de Cerdans, il faudra créer une plate-forme de transfert sommaire sur le territoire de cette commune afin de collecter les inertes en plus des 2 autres types de déchets (DIB et bois-métaux).

  • Cerdagne

  • 1 déchetterie professionnelle pourrait être envisagée au niveau de la commune de Font-Romeu. Cette installation pourrait avoir des heures d’ouverture réduites afin de minimiser les coûts d’exploitation ;

  • 1 CET III, par exemple le projet situé à Latour de Carol permettra de capter les inertes de la partie ouest du bassin, tandis que la partie est pourra être accueillie sur le CET III d’Olette, situé dans le bassin du Conflent. Si les distances de transport des inertes sont trop importantes pour les professionnels de ce secteur, une plate-forme de transfert pour les inertes pourra être construite à proximité de la déchetterie professionnelle ;

  • 1 installation fixe de concassage sera suffisante. Actuellement, 3 concasseurs ont été recensés. Le choix de l’installation de concassage devra être défini en collaboration avec les différents partenaires concernés

Remarque :

Afin de diminuer les frais de fonctionnement des sites, une ouverture limitée par des horaires adaptés peut être envisagée ou une auto-gestion des installations (clé ou système de carte magnétique ou à puce) par les artisans et les entreprises concernés. L’auto gestion nécessite que les entreprises respectent bien le règlement intérieur de l’installation et n’y déposent que les déchets prévus.

scenario 2 : scenario propose à l’horizon 2012

Ce scénario est la continuité de la solution proposée lors du schéma organisationnel à l’horizon 2007.

  • Plaine du Roussillon

  • 3 déchetteries professionnelles à envisager (tenir compte des 2 déchetteries actuelles de Point P) ;

  • 2 centres de tri mécanisés, dont éventuellement celui de BRI qui devrait évoluer d’un procédé manuel à un procédé mécanisé ;

  • 3 unité de concassage fixes, à répartir le long de l’axe routier de ce secteur (celle située au sud serait commune avec la zone de Vallespir) ;

  • 6 CET III, à répartir de façon homogène sur l’ensemble du bassin.

  • Albères et Côte Vermeille

  • 1 installation fixe de concassage en remplacement de l’installation mobile afin de pérenniser la valorisation des granulats sur ce secteur ;

  • Maintien des autres installations prévues à l’horizon 2007.

  • Fenouillèdes

  • Maintien des installations prévues dans le scénario à l’horizon 2007.

  • Confluent

  • Maintien des installations prévues dans le scénario à l’horizon 2007.

  • Vallespir

  • Maintien des installations prévues dans le scénario à l’horizon 2007.

  • Cerdagne

  • 1 centre de tri mécanisé pour trier les déchets du bassin. Ce site sera localisé à la place de la déchetterie professionnelle proposée lors du scénario à l’horizon 2007 ;

  • 1 installation fixe de concassage jumelée avec le centre de tri permettra de centraliser les besoins en granulats recyclés de la zone ;

  • 2 CET III, solution identique au scénario de l’horizon 2007 pour l’enfouissement des inertes (Latour de Carol et Olette (bassin du Conflent).

EVALUATION DES SCENARIOS

  • Chacun des scénarios proposés permet de capter et valoriser au mieux les gisements identifiés par bassin d’activité tout en restant dans des coûts de traitement admissibles.

  • Des installations mixtes (CET III couplés avec des bennes DIB ou autres) et des plates-formes de transfert simplifiées ont été retenues pour l’arrière pays afin de permettre une proximité et une qualité du service la plus homogène possible sur l’ensemble du département et particulièrement en milieu défavorisé (relief prononcé et activité difficile).

  • Ces équipements, à renforcer ou à créer, vont permettre la création d’une quinzaine d’emplois pour l’ensemble du département. Ce chiffre peut être plus ou moins atteint en fonction du nombre d’équipements réalisés.

  • Les solutions proposées à l’horizon 2007 devront être mises en fonction d’ici à 5 ans maximum afin de respecter les objectifs élaborés dans ce plan.

  • Dans le délai de 5 à 10 ans, avant l’échéance 2012, les sites envisagés seront transformés et adaptés aux nouveaux contextes locaux. En effet, certains bassins se développeront peut être davantage que prévu. Le suivi du plan devrait permettre d’anticiper ces modifications.

  • Quoiqu’il en soit, il faudra des initiatives publiques et privées.

  • Sûrement que les initiatives privées seront très importantes autour de Perpignan compte tenu du gisement conséquent identifié pour la Plaine du Roussillon.

  • Par contre, sur l’arrière pays, il se peut que les initiatives privées soient insuffisantes compte tenu des faibles gisements ; d’où la nécessité de rechercher des synergies avec les collectivités locales et les partenaires publiques pour respecter les engagements du plan.

INTERFACES AVEC LES AUTRES PLANS

Il est important d’apprécier les interfaces existantes ou susceptibles d’exister avec les autres schémas de gestion des déchets concernant le Département des Pyrénées Orientales, les Départements limitrophes et la Région Languedoc Roussillon.

  • Au niveau du Département : le Plan d’Elimination des déchets ménagers et assimilés des Pyrénées Orientales ne nous a pas été remis pour apprécier si des interfaces étaient envisageables, en particulier pour les déchetteries et les stockages d’inertes. Une étude est actuellement en cours à propos du fonctionnement des déchetteries du département. Une homogénéisation de leur fonctionnement pourrait être envisagée en fonction des conclusions de cette étude pour offrir un service égalitaire aux artisans et aux petites entreprises.

  • Au niveau de la Région Languedoc-Roussillon, nous avons pris connaissance d’une Etude Préalable du Schéma Régional d’Elimination des déchets de chantiers, réalisée par la Fédération Régionale du Bâtiment. La conclusion générale précise que les déchets du BTP sont volumineux, dispersés sur le territoire et en mélange.

Deux axes sont préconisés :

  • Promouvoir le tri en amont sur chantier ;

  • Créer des centres de dépôts d’inertes où 2/3 de ces déchets pourraient être traiter à un coût acceptable.

Lorsque le gisement global de certains bassins sera suffisamment connu et important, des plates-formes de regroupement et de tri pourront être réalisées.

  • Les travaux en cours des Plans de gestion des déchets du BTP sur les départements voisins :

  • Ariège : un groupe de travail a été constitué. Aucune étude et aucun plan ne sont encore envisagés.

  • Aude : un groupe de travail a été constitué. Une étude devrait être prochainement lancée afin d’établir les bases du Plan Départemental de gestion des déchets du BTP.